Chantal, responsable architecture chez IDEC GRAND SUD, nous présente la tendance de la verticalité dans les stratégies d’urbanisation des villes modernes. Elle explique comment « prendre de la hauteur » peut répondre à des problématiques concrètes de notre territoire. Nous explorerons également quelques exemples réussis de cette approche.
Limitation de l’artificialisation des sols
L’intégration de zones à grande hauteur dans les projets logistiques permet de diminuer l’artificialisation des sols. En développant les espaces de stockage et d’activité verticalement, nous optimisons l’utilisation du terrain. Cela réduit non seulement les besoins en foncier, mais aussi les coûts d’acquisition des terrains.
Donner une nouvelle image
Les hautes constructions doivent se tourner vers une nouvelle image et être le symbole de la ville de demain, l’enjeu paraît avant tout de repenser l’intégration dans son environnement du bâtiment, en développant les moyens de le traverser en rez-de-chaussée afin que l’architecture fasse véritablement corps avec la ville qui l’accueille. Les hauts bâtiments sont l’occasion de proposer des fonctions qui répondent aux enjeux urbains.
Pour développer les villes de manière équilibrée, il est crucial de trouver un juste milieu entre verticalité et horizontalité, tout en respectant le cadre de vie des citadins. La “densité acceptable” dépend de la connaissance du territoire et de ses utilisateurs, ainsi que de la réponse aux besoins en logements et en infrastructures pour les entreprises. Cette densité peut être obtenue sans créer de nouveaux quartiers en périphérie mais en réhabilitant les centres-villes déshérités. L’objectif est de proposer une densité à échelle humaine et cohérente. Le choix entre une ville horizontale ou verticale doit être adapté à chaque territoire, en concertation avec les habitants. Dans les grandes agglomérations, la verticalité doit tenir compte de la hauteur, de la mobilité et de l’optimisation des surfaces. Les fermes urbaines verticales, par exemple, peuvent répondre aux besoins locaux. Enfin, accepter la densité ne se résume pas à limiter la hauteur, mais à adapter les usages et le cadre de vie pour que les citadins acceptent mieux les projets de développements.
Nous pouvons prendre l’exemple du futur hôtel hybride « Le Constellation » à Dunkerque, développé par FAUBOURG PROMOTION, qui incarne la réconciliation entre le port et la ville. Situé sur le Môle 2, ce projet stratégique revitalise cette partie urbaine en créant une nouvelle polarité. Sa proximité du centre-ville et son offre diversifiée en font une vitrine économique et dynamique pour la Communauté urbaine de Dunkerque.
L’enjeu principal est de favoriser la rencontre entre les professionnels de l’industrie et les habitants à travers des espaces partagés, propices à une ville compacte et durable. « Le Constellation » propose une mixité d’usages avec des espaces professionnels pour la distribution urbaine, des activités productives, des locaux de recherche, ainsi que des espaces ouverts au public, incluant services, commerces, coworking, événements culturels et une cafétéria panoramique. Ce projet vertical répond aux besoins de la population sans compromettre le paysage urbain.
Découvrons d’autres exemples de projets verticaux
Lors d’une interview, Chantal met en lumière un projet innovant situé près de l’aéroport de Montpellier : un hôtel hybride. Ce projet combine des espaces de logistique, des activités diverses allant de l’artisanat à des bureaux de taille moyenne, ainsi que des espaces de co-working. Le stationnement est intégré dans le bâtiment, libérant ainsi une surface considérable de terrain qui sera paysagé. Cette approche permet de créer 30 % d’espaces verts, alors que le minimum requis par le PLU est de 6 %, triplant ainsi la zone verte. Ce concept novateur exploite pleinement la hauteur maximale autorisée pour organiser les espaces d’activités et de logistique. Le principal enjeu de ce projet est de respecter les contraintes normatives et de sécurité tout en s’adaptant aux limites de hauteur imposées par le contexte urbain.
Un autre exemple marquant de cette approche est le projet du CAMPUS by GROUPE IDEC à Blois. La construction d’un parking silo de six étages a permis de réduire considérablement l’emprise au sol. Cette optimisation a libéré de l’espace pour créer des zones vertes, améliorant ainsi l’environnement et la qualité de vie des usagers.
La verticalité dans les projets immobiliers se révèle être une solution efficace face aux défis actuels de l’urbanisme. En optimisant l’utilisation du terrain, elle permet de répondre à la fois aux besoins logistiques et environnementaux, tout en s’inscrivant dans une démarche de développement durable.
Nos experts ont la parole
Qui mieux que Chantal, responsable de l’architecture chez IDEC GRAND SUD, pour nous parler de l’urbanisation des villes modernes, un équilibre subtil entre verticalité et horizontalité ?
Dans cette interview, découvrez ses expériences, sa passion, ses visions, ainsi que les défis quotidiens qui rythment son travail.